
Description
A la fin du XVIIIe siècle, l’usage du sabre dans la cavalerie est délaissé au profit de l’arme à feu, mais les hussards, soucieux de leur réputation de « sabreurs », perpétuent la tradition. Recrutés en Hongrie puis en Allemagne, et intégrés dans l’armée française depuis Louis XIV, les hussards maintiennent un certain nombre de particularités dans leur équipement qui dénotent par rapport aux autres régiments, plus réglementaires. Leur premier modèle de sabre (modèle 1752) est inspiré des formes hongroises, suivi par le modèle 1767, qui est perfectionné en 1776 et 1777. La lame est plus large, sa flèche est modifiée et un trou est percé dans la poignée pour y nouer le cordon.
Le sabre connaît encore une évolution en 1786. Le trou de la poignée est abandonné, car il fragilisait l’arme. Sous la Révolution, la production étant totalement désorganisée, de nombreuses variantes vont voir le jour (avec notamment des appliques de fer sur le fourreau), que l’on peut ranger sous l’appellation « An IV » (1795). La fleur de lys de l’Ancien Régime gravée sur la lame est remplacée par deux monogrammes évoquant la République Française. La poignée « à la hongroise » est toujours sans filigrane. La lame de notre reproduction est estampillée de poinçons réglementaires, et le dos est marqué du nom de la manufacture de Klingenthal.
Longueur 95 cm, lame de 81 cm.